La bougie a deux fontions principales :
Guide des symboles d'identification des bougies
Les bougies transmettent l'énergie électrique qui transforme le carburant en énergie motrice. Une quantité suffisante d'électricité doit être fournie au système d'allumage pour qu'il produise une étincelle dans l'écartement de la bougie. C'est ce qu'on appelle le rendement électrique.
En outre, la température de la pointe d'allumage de la bougie doit être suffisamment basse pour empêcher le préallumage et suffisament élevé pour prévenir l'encrassement. C'est ce qu'on appelle le rendement thermique, lequel est réglé en fonction de la valeur thermique sélectionnée.
Il est essentiel de se rappeler que les bougies NE créent PAS de chaleur, mais la retirent. La bougie fonctionne comme un échangeur de chaleur qui retire l'énergie thermique superflue de la chambre de combustion pour la transférer au système de refroidissement du moteur. La valeur thermique se définit comme la capacité de la bougie de dissiper la chaleur.
Le taux de transfert de chaleur est déterminé par:
Le degré thermique d'une bougie d'allumage n'a aucun lien avec la tension électrique transmise par celle-ci. Elle indique la capacité de la bougie de retirer la chaleur de la chambre de combustion. La mesure du degré thermique tient à plusieurs facteurs : la longueur du bec de l’isolateur central de céramique et sa capacité d’absorber et de transférer la chaleur de combustion, le matériau de fabrication de l’isolateur, ainsi que la composition de l’électrode centrale.
La longueur du bec de l’isolateur est la distance entre la pointe d’allumage de l’isolateur et le point où ce dernier entre en contact avec le culot métallique. Étant donné que la pointe de l’isolateur est la partie la plus chaude de la bougie, sa température est un facteur primordial pour prévenir le pré-allumage et l’encrassement. Qu’une bougie se retrouve dans une tondeuse, un bateau ou une voiture de course, la température de sa pointe d’allumage doit rester entre 450 ºC et 850 ºC. Si elle est inférieure à 450 ºC, la zone de l’isolateur entourant l’électrode centrale ne sera pas assez chaude pour brûler le carbone et les dépôts provenant de la chambre de combustion. Ces dépôts accumulés pourront finir par encrasser la bougie et entraîner des ratés d’allumage. Si la température de la pointe est supérieure à 850 ºC, la bougie surchauffera, ce qui pourra entraîner le bris de la céramique autour de l’électrode centrale et la fonte des électrodes, donc des problèmes de pré-allumage, des détonations et des dommages coûteux au moteur. La différence de degré thermique entre des types de bougies identiques réside dans leur capacité d’extraire environ 70 ºC à 100 ºC de la chambre de combustion. Dans le cas d’une bougie de type à projection, la température d’allumage augmente de 10 ºC à 20 ºC.
L’apparence de la pointe d’allumage d’une bougie dépend également de sa température. En cette matière, il existe trois critères pour un diagnostic: bonne, encrassée, surchauffée. La limite entre la zone d’encrassement et la zone de fonctionnement optimal (500°C) est la << température d’auto nettoyage >>. C’est la température à laquelle le carbone accumulé et les dépôts de combustions sont brûlés.
On se rappellera que la longueur du bec de l’isolateur est un facteur déterminant en ce qui concerne le degré thermique d’une bougie : plus le bec est long, moins la chaleur est absorbée et plus elle doit faire du chemin pour atteindre le circuit de refroidissement de la culasse. La bougie atteint donc une température interne plus élevée et on l’appelle << bougie chaude >>. Une bougie chaude conserve une température de fonctionnement plus élevée pour brûler les dépôts d’huile et de carbone, ce qui n’a aucune incidence sur la qualité de l’étincelle ou son intensité.
Par contre, le bec d’isolateur d’une bougie froide est plus court; il absorbe davantage la chaleur de la chambre de combustion. Cette chaleur parcourt une distance plus courte, ce qui permet à la bougie de fonctionner à une température interne plus basse. Une valeur thermique plus froide peut être nécessaire lorsqu’un moteur a été modifié pour donner un meilleur rendement, lorsqu’il est soumis à une lourde charge ou lorsqu’il tourne à haut régime pendant une période prolongée. Une bougie plus froide retire la chaleur plus rapidement et réduit les risques de pré-allumage et de détonations, ainsi que les dommages à la pointe d’allumage. (La température du moteur peut avoir un effet sur la température de fonctionnement d'une bougie, mais non sur son degré thermique.)
Voici une liste des facteurs externes qui peuvent influencer les températures de fonctionnement d'une bougie d'allumage. Les symptômes ou conditions qui suivent peuvent avoir un effet sur la température réelle d'une bougie. La bougie ne peut créer ces conditions, mais doit être en mesure de composer avec les fluctuations de températures, sinon son rendement en souffrira et le moteur pourra être endommagé.
Mélange air-carburant: affecte sérieusement le rendement du moteur et les températures de fonctionnement d’une bougie d’allumage.
Taux de compression plus élevé et induction forcée: fait grimper la température de la pointe de la bougie et de l’intérieur du cylindre.
changement d’arbre à cames.
Lorsque la compression augmente, il faut une bougie à valeur thermique plus froide, de l’essence à indice d’octane plus élevé, ainsi qu'une attention spéciale à la séquence d’allumage et les rapports air-carburant. Négliger d’utiliser une bougie d’allumage plus froide pourrait entraîner des dommages à la bougie ou au moteur
Une avance à l'allumage de 10º fait augmenter la température de la pointe d'une bougie d'environ 70 ºC à 100 ºC.
Les augmentations de température à la pointe d’allumage sont proportionnelles à la vitesse et à la charge du moteur. Si l’on se déplace constamment à haute vitesse ou si l’on transporte ou pousse des charges très lourdes, une bougie à valeur thermique plus froide s’impose.
Lorsque la température de l’air, sa densité ou son volume augmente, le mélange air-carburant est plus faible.
D’où une augmentation de la pression et de la température dans le cylindre et une hausse de la température de la pointe de la bougie. Il faut donc augmenter l’apport en carburant.
Lorsque la température grimpe, la densité de l’air décroît, ainsi que le volume d’air entrant. L’apport en carburant doit donc diminuer.
À mesure que l'humidité augmente, le volume d'air aspiré décroît.
D'où des pressions et des températures de combustion plus basses, entraînant une diminution de la température de la bougie et une réduction de la puissance disponible.
Le mélange air-carburant devrait être plus pauvre, selon la température ambiante.
Ces facteurs affectent également la température de la pointe de la bougie.
Plus l'altitude est élevée, plus la pression du cylindre diminue. Lorsque la température du cylindre décroît, il en est de même de celle de la pointe de la bougie.
Beaucoup de mécaniciens cherchent à faire leurs mises au point en changeant la valeur thermique de la bougie.
La véritable solution consiste à régler le jet ou le mélange air-carburant de manière à augmenter la quantité d'air dans le moteur.
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